Persécuteur, un rôle du Triangle Dramatique
Le Triangle du Dr. Karpman est un triangle à 2 faces. L’une de ces deux faces est couramment appelée Triangle Dramatique. Rappelons ici que le mot Drama signifie « théâtre » en anglais. Cette information est importante car elle permet de distinguer le rôle joué de la personne elle-même. Il n’est pas correct de dire qu’une personne EST persécutrice, car le rôle n’est pas une identité. Lorsqu’un acteur qui joue le rôle d’un Roi sur une scène de théâtre quitte la scène et va se changer dans sa loge, il n’est plus le Roi. Il redevient une personne avec sa propre identité.
La logique est la même avec les rôles du Triangle Dramatique : Persécuteur, Sauveur, Victime. Sans cette nuance, les utilisateurs du Triangle Dramatique pourraient avoir vite fait de cataloguer, voire de juger, les personnes qui jouent parfois ce rôle.
Pourquoi on active le rôle de Persécuteur ?
La question ici est : pourquoi une personne bienveillante et habituellement respectueuse, se met tout à coup à invectiver, à intimider ou à injurier ?
Pourquoi activerait-elle toute une panoplie de comportement comme l’intimidation, les propos dégradants, les invectives, l’ironie, le sarcasme, la violence verbale et bien d’autres variantes plus désagréables les unes que les autres ?
La plupart du temps, il s’agit d’une perte de contrôle passagère de ses émotions. Un coup de chaud ! Nous sommes loin des monstres de violence qui sont parfois décrits ici et là. Le rôle de Persécuteur est joué occasionnellement par la plupart des êtres humains. Certes, il y en a qui en font une mauvaise habitude et qui sont peut-être passé de joueur occasionnel à joueur fréquent. Et, à force de jouer souvent ce rôle, la panoplie associée finit pas coller à la peau de celle ou celui qui le joue. Mais nous devons pourtant nous rappeler que derrière ce « masque » de la commedia dell’arte, il y a une personne qui a perdu le contrôle.
Sans faire de psychologie de comptoir, il est possible que cette personne soit en souffrance, ne trouve plus les mots pour exprimer ses frustrations et les transforme en agressivité. Cette mauvaise habitude peut finir par jouer des tours à cette personne si elle n’entreprend pas un travail personnel pour canaliser ses émotions et traduire ses intentions d’une façon plus acceptable pour les autres.
L'intention derrière le rôle de Persécuteur
L’intention derrière le rôle est une clé de lecture à prendre également en considération. Aux deux extrémités du spectre des intentions nous trouvons d’un côté, l’intention de nuire, et de l’autre, l’intention d’être entendu. Alors qu’il n’y a pas grand-chose à faire face à quelqu’un qui nous persécute dans le seul but de nuire, il y a un levier d’action face à une personne qui veut dire quelque chose de très important mais qui se laisse déborder par sa colère. Les deux situations ne seront pas gérées de la même façon.
Déjouer le rôle de Persécuteur
En conclusion, le rôle de Persécuteur ne définit pas l’identité d’une personne mais un assortiment de comportements dégradants pour les autres, joués par quelqu’un qui, sauf exceptions, a besoin de se faire entendre plus que de nuire. Son choix, plus ou moins
conscient est de passer en force un message important pour elle qu’elle aurait pu délivrer sans attaque. Ce faisant, elle fait son entrée sur la scène du Triangle Dramatique et joue un rôle solitaire, à moins qu’elle ne rejoigne d’autres joueurs déjà en action !
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